Pour un consensus durable
Depuis le début du conflit opposant les étudiants en grève et le gouvernement, le premier ministre et sa ministre de l’Éducation cognent sur le même clou: pas question de revenir sur la décision de hausser les frais de scolarité de 75% en cinq ans. Sachant pertinemment qu’une frange importante d’étudiants s’opposeraient à cette augmentation drastique et vertigineuse, un compromis acceptable aurait dû être proposé dès le départ. En début de semaine, nous étions soulagés de constater qu’il y avait enfin négociations. Après moins de 48 heures de pourparlers, la ministre a trouvé le premier prétexte venu pour exclure la CLASSE et ainsi arrêter un processus qui s’annonçait prometteur. Quand 200 000 personnes marchent paisiblement pour protester contre l’iniquité d’une mesure, et que cela ne fait broncher personne au bunker, comment se surprendre ensuite qu’il y ait des débordements? Tout parent sait qu’un bambin en manque d’attention devient turbulent. Refuser de voir ce comportement dérangeant ne fait que l’accentuer. Pour parvenir à une solution durable, nous devons encourager l’implication citoyenne et favoriser la concertation. En ce sens, nos dirigeants actuels sont de piètres pédagogues. Pourquoi ce retour à un mutisme stérile et à une intransigeance improductive? Les événements récents me donne l’impression de vivre dans une dictature déguisée en démocratie. Pour dénouer l’impasse et arriver à un consensus durable, le gouvernement doit convoquer des États généraux sur la place de l’université dans le Québec de demain. Dans quel monde voulons-nous vivre et quelles valeurs voulons nous transmettre à nos enfants? Avec tout les changements, climatiques, démographiques, économiques et autres, prévus à l’horizon, nous avons besoins de toutes les forces vives de la nation afin de faire face à l’avenir avec brio.
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