Le Lowell de Jack Kerouac

Je me trouve présentement dans la bibliothèque muncipale de Lowell au Massachusetts. Enfin, je m'y trouvais à l'automne 2009. Ce lieu ne semble pas avoir beaucoup changé depuis que ce cher Jack le fréquentait. Quand je pense que c'est ici qu'il venait s'abreuver de grands classiques de la littérature! J'aime à penser que le germe de son oeuvre a précisément débuté ici. Car pourquoi écrit-on, sinon pour reproduire les émotions que nous ont fait vivre les plus grands!

Pour un consensus durable

Depuis le début du conflit opposant les étudiants en grève et le gouvernement, le premier ministre et sa ministre de l’Éducation cognent sur le même clou: pas question de revenir sur la décision de hausser les frais de scolarité de 75% en cinq ans. Sachant pertinemment qu’une frange importante d’étudiants s’opposeraient à cette augmentation drastique et vertigineuse, un compromis acceptable aurait dû être proposé dès le départ. En début de semaine, nous étions soulagés de constater qu’il y avait enfin négociations. Après moins de 48 heures de pourparlers, la ministre a trouvé le premier prétexte venu pour exclure la CLASSE et ainsi arrêter un processus qui s’annonçait prometteur. Quand 200 000 personnes marchent paisiblement pour protester contre l’iniquité d’une mesure, et que cela ne fait broncher personne au bunker, comment se surprendre ensuite qu’il y ait des débordements? Tout parent sait qu’un bambin en manque d’attention devient turbulent. Refuser de voir ce comportement dérangeant ne fait que l’accentuer. Pour parvenir à une solution durable, nous devons encourager l’implication citoyenne et favoriser la concertation. En ce sens, nos dirigeants actuels sont de piètres pédagogues. Pourquoi ce retour à un mutisme stérile et à une intransigeance improductive? Les événements récents me donne l’impression de vivre dans une dictature déguisée en démocratie. Pour dénouer l’impasse et arriver à un consensus durable, le gouvernement doit convoquer des États généraux sur la place de l’université dans le Québec de demain. Dans quel monde voulons-nous vivre et quelles valeurs voulons nous transmettre à nos enfants? Avec tout les changements, climatiques, démographiques, économiques et autres, prévus à l’horizon, nous avons besoins de toutes les forces vives de la nation afin de faire face à l’avenir avec brio.

Est-il trop tard pour des résolutions ?

Cette année, j'ai été plutôt passif dans mes résolutions du nouvel an. Ce n'est parce que je suis à court d'idées ou d'objectifs. Si il y a une chose qui caractérise mon existence, c'est bien cette volonté sans cesse renouvelée de m'améliorer. Sauf qu'il arrive un moment où la volonté et les bonnes intentions ne suffisent plus. Des événements anciens nous rattrapent, et de nouveaux nous anéantissent. J'ignore ce que l'avenir me réserve, mais il est certain que dans les prochains mois, il y aura dans ma vie de grands bouleversements. Ces profonds changements seront vraisemblablement accompagnés d'une immense peine. Ensuite, cette gigantesque souffrance, sera suivi d'une évolution significative de ma personne, et aussi, en quelque part, d'une libération inévitable.

Mon oncle ermite

Je n'ai pratiquement pas connu mon oncle Jean-Claude. Il vivait reclu dans sa maison de Wotton depuis plusieurs années. Il allait avoir 65 ans. J'ai appris son décès comme on apprend l'annonce d'une catastrophe aérienne, c'est-à-dire de façon soudaine et brusque. Nous sommes allés lui rendre un dernier hommage à Asbestos, et le reconduire à son ultime repos au cimetière de Danville. Ensuite, il y a eu une petite réception à la salle La Bénévole où j'ai pu discuter avec Louise Champagne, une cousine de mon grand-père. Avant de prendre la route pour Montréal, notre tante Janine nous a invité pour un café. Mais au préalable, je voulais absolument voir la maison de mon oncle avant que plus rien ne subsiste de son existence. Nous sommes donc parti à la recherche de sa résidence. Un voisin nous a indiqué le chemin: "Vous allez apercevoir la maison de monsieur Brochu après le tournant . À côté de sa demeure, il y a un container. " Mon frangin et moi sommes entrés par infraction dans sa maison. À l'intérieur, c'était un véritable capharnaüm. Mon oncle ne faisait vraisemblablement plus de ménage depuis un méchant bout. En fait, il accumulait une quantité phénoménale d'objets de toutes sortes, des livres et des vidéocassettes flambant neufs, sans parler du recyclage (piles de journaux et amas de boîtes de conserve vides) qui s'empilait dans sa cuisine et son salon. "Moi qui pensait que ma chambre était à l'envers!" s'est exclamé mon frère Denis. J'ai parlé de ce que j'ai vu à un travailleur social, et il m'a dit que mon oncle souffrait vraisemblablement du syndrôme de Diogène.

Citation du jour

« Some people see things as they are and say, why ?
I dream thing that never were and say why not ! »

- Robert F. Kennedy

Ken Dryden

On a retiré hier le chandail de Ken Dryden, le gardien de but du Canadien entre les années 1970-78. J'y étais avec mon frangin. Cet illustre cerbère a remporté 6 Coupes Stanley en 8 années dans la Ligue Nationale de Hockey. C'est tout de même exceptionnel ! Il faut souligner néanmoins que Dryden faisait parti d'une équipe de rêve: Steve Shutt, Guy Lafleur, Yvan Cournoyer, Serge Savard, Guy Lapointe, j'en oublie et des meilleurs. La cérémonie fut émouvante. Vladislav Tretiak, son "ennemi" russe, est venu lui rendre hommage ainsi que son frère Dave, qui lui aussi était gardien de but pour les Sabres de Buffalo. Ce même soir, l'équipe actuelle a été inspirée puisqu'elle a battu les Sénateurs d'Ottawa par la marque de 3-1.

Des résolutions pour 2007 ... ?

C'est inévitable. Chaque nouvelle année amène son lot de résolutions. Paul voudra arrêter de fumer. Josée souhaitera perdre ces quelques livres en trop. Et le voeux le plus cher de Robert ? Se trouver enfin un travail décent. Quant à moi, l'année 2007 revêt un caractère symbolique. C'est que le 3 septembre prochain, je franchirai le cap mythique des 40 ans. Passé ce seuil, je sais pertinemment que j'aurai vécu la moitié de mon existence. Pourvu que j'atteigne l'âge vénérable de 80 ans !!!
Que faire de cette seconde moitié de vie ? Est-ce que je veux poursuivre sur la même lancée ou au contraire, explorer de nouveaux sentiers ? Depuis le début de ce nouveau millénaire, le destin m'aura réservé de bien drôle de surprises. J'ai vécu de grandes joies, mais aussi d'immenses peines. Certains instants m'ont apporté la jubilation, tandis que d'autres m'auront amené que déception et colère. Dans un futur proche, je souhaite parvenir à un meilleur équilibre, une plus grande harmonie. Ce que je désire, en fait, c'est une existence simplifiée et quasiment zen ! Bien sûr, c'est mon idéal... Par ailleurs, je désire utiliser à meilleurs escients les qualités et les forces que la Providence m'aura temporairement prêtées. Car ces derniers temps, j'ai eu la vive impression de gaspiller mon réel potentiel. Finalement, je veux être en paix avec mon parcours de vie, avec ce que j'ai jadis été. Je souhaite réconforter le petit Sylvain recroquevillé dans un coin sombre de mon inconscience. Évidemment, ce sont mes trucs à moi. À chacun ses squelettes !!! Je vous souhaite, chers terriens, chères terriennes, une existence sans pareille. Bonne année à tous et à toutes !